Le sol peut-il respirer ?
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Oui, c'est vrai ! Comme la plupart des organismes vivants, la vie dans le sol a besoin d'air pour survivre.
Mais comment cela fonctionne-t-il, puisque le sol n’a pas de poumons comme nous ?
On pourrait considérer le profil du sol comme un « poumon » qui dépend des échanges gazeux pour se développer. Un sol sain doit contenir 25 % d'air. En agriculture, c'est souvent un facteur limitant, car les machines lourdes compactent l'air du sol, ce qui nous laisse moins de 25 %. On obtient alors le même effet qu'avec une respiration bloquée : il sera difficile d'être au meilleur de sa forme si l'air est insuffisant.
Un facteur important auquel on ne pense pas toujours est la pression atmosphérique. Lorsque la pression atmosphérique est élevée, l'air est poussé dans le sol, tandis que la pression atmosphérique l'extrait. Il y a donc une « respiration » entre les variations de pression atmosphérique.
Un autre facteur auquel on pense encore moins est l'impact de la Lune. Nous connaissons tous le fonctionnement des flux et reflux le long des côtes. Il est évident qu'il existe une différence selon la proximité de la Lune. Mais le même phénomène se produit dans les eaux souterraines : lorsque la Lune est plus proche, le niveau de l'eau monte et chasse l'air du sol. Lorsqu'elle disparaît, l'eau stagne et aspire l'air.
Ce n'est pas parce que c'est sous terre et que nous ne pouvons pas le voir que cela n'existe pas. Voilà donc un mécanisme supplémentaire de « respiration » du sol.
Mais comment connaître la quantité d'air présente dans le sol ? Il nous faut un moyen rapide de la vérifier sur le terrain afin de pouvoir la comparer au fil du temps. La solution la plus simple est de se procurer un pénétromètre. C'est un outil très simple qui mesure la force nécessaire pour enfoncer une tige de fer dans le sol. Un indicateur situé sur le dessus indique la résistance. Une valeur élevée indique un sol plus compacté, une valeur basse, un sol moins compacté. La valeur cible se situe entre 150 et 200 psi pour un sol contenant 25 % d'air.
Lorsque nous visons un sol plus vivant, c’est un bon outil pour vérifier si nous sommes sur la bonne voie.